Qu'on se le dise, se démarquer au volant d'une Renault est de nouveau possible. Au sein d'une gamme ne laissant plus guère de place à la fantaisie, voici en effet que déboule un jouet pétillant mis au point par Renault Sport Technologie. Miam ! La Wind, qui tire son nom d'une étude de roadster dévoilé en 2004, dissimule ainsi sous sa robe sportive des dessous de Twingo RS. Elle repose sur le même empattement de 2,37 m mais dépasse la citadine de 23 cm avec ses porte-à-faux allongés, portant sa longueur à 3,83 m. Un gabarit somme toute très compact, une Peugeot 207 CC restant 21 cm plus longue que cette petite Renault.
Mais plus que ses dimensions, c'est l'innovant toit rotatif de cette découvrable qui fait toute son originalité. Ce couvre-chef, développé avec l'allemand Webasto, pivote ainsi purement et simplement derrière les passagers, avant qu'un couvercle ne se replie sur lui. Ceci afin d'éviter qu'il ne rabatte feuilles mortes et eau de pluie sur leur tête à la manoeuvre suivante... Très rapide, l'opération réclame 12 secondes à peine, mais nécessite un verrouillage manuel ainsi que l'arrêt du véhicule.
Un cockpit taillé sur mesure: La compacité de ce système combiné à la hauteur conséquente de la Wind (1,38 m) a aussi pour avantage de préserver un volume de coffre généreux. Avec ses 270 dm3, celui-ci vaut bien celui d'une polyvalente. Tant mieux, car il ne faudra pas compter sur les places arrière pour accueillir les excédents de bagages et encore moins des passagers, la Wind étant une stricte 2 places.
A bord, cette proche cousine de la Twingo se fend d'une planche de bord spécifique. Son revêtement "tissé" agréable au toucher, et l'instrumentation soignée surmontée d'une casquette translucide (rouge ou noire) témoignent d'un bel effort de présentation.
Toutefois, le souci de maîtrise des coûts se ressent au travers de la finition pas toujours flatteuse, des nombreux éléments empruntés à d'autres modèles (aérateurs latéraux, poignées de portes, levier de vitesse etc.) ou même du bruit sec émis par les portières à la fermeture. En outre, l'efficacité des aérateurs centraux fixes laisse à désirer décapoté. Rien de bien gênant cependant comparé à la visibilité de 3/4 arrière fortement pénalisée par les épais montants, et la rétrovision plus que limitée.
Comme sur la Twingo, la direction n'est réglable qu'en hauteur mais la position de conduite, assez facilement réglable, n'en souffre guère. Assis près du sol dans des sièges bien enveloppants, on se réjouit de l'expérience sportive proposée par la Wind. Même si un volant au diamètre plus petit aurait été été bienvenu.
La dotation de série se montre pour sa part généreuse en intégrant dès l'entrée de gamme le régulateur/limiteur de vitesse, la climatisation manuelle, le volant et le pommeau de vitesses en cuir ainsi qu'un autoradio/CD compatible MP3.
Un comportement d'une grande rigueur: Outre ses trains roulants, la Wind emprunte également à la Twingo RS son 1.6 de 133 ch, secondé en entrée de gamme par le 1.2 TCe de 100 ch de la version GT. Rauque à bas régime, rageur et démonstratif ensuite, le 1.6 propulse assez vigoureusement la petite Renault. Cependant, avec un quintal environ de plus à déplacer (soit 1 173 kg au total), il demande à être cravaché davantage que sur la RS, ce bloc ne s'animant réellement qu'au delà de 4 000 tr/min. Comptez pour cela sur une boîte 5 rapports douce et précise.
Bien protégé du vent - notre modèle était équipé d'un filet anti-remous très efficace -, on savoure sur les petites routes le dynamisme de la Wind, dont la direction très directe commande un train avant des plus rigoureux. La rigidité de ce petit roadster, assurée par son profil haut et sa structure renforcée, ne souffre pas la critique, à l'image de son confort, très correct.
Plaisir bon marché: Brillamment conçue, la Wind séduit au final par ses idées simples et efficaces, même si elle impose en retour quelques sacrifices. Ses tarifs agressifs aideront à fermer les yeux dessus. Ils débutent à 17 500 euros en version 100 ch et à 19 500 euros avec le 1.6 133 ch. Dommage, cette dernière version écope d'un malus de 750 euros (165 g/km de CO2) auquel échappe la version TCe 100 ch, qui mérite que l'on s'y intéresse !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire