Aujourd'hui premier réveil à 4 heures pour tout le bivouac : c'est la première étape de ce 24ème Rallye des Gazelles. Au programme 6 balises sur 125 kilométrés, le parcours s'étale entre l'Amada de Guir et l'Erg Chebbi. Pas de grandes difficultés techniques, des grandes plaines, des reliefs pas trop élevés, mais quand même quelques zones de sables.
Et évidemment 6 parcours.
Naïma et Carolyne (219) arrivent sans problème à la balise 1, elles étudient la carte : « Après c'est une grande plaine... Oh ! Non ! Pas de point de repère, j'aime pas ça ! », « – Mais non, dit Carolyne, c'est pas là c'est pour après ! Bon alors on va où ? Aux Bahamas ? », plaisantent-elles. « On est maso de faire ça », mais elles adorent.
Pour Zineb et Afaf (317), première erreur sur la première balise, pas le bon parcours. « Pas grave », dit Zineb avec son grand sourire. C'est vrai qu'elles ont été bien préparées pour ce rallye : après une sélection drastique, elles sont parties faire un stage en France. Au programme des tests psychologiques, parcours du combattant, épreuves physiques ! Elles adorent l'aventure et se connaissent aussi bien professionnellement qu'en privé ! Zineb se définit comme une guerrière qui aime le danger, tandis qu'Afaf est plus stratégique et sait mesurer le danger. C'est le tandem parfait pour un rallye !
Tous le monde repart sous une ciel magnifique avec en fond les dunes majestueuses.
Naima et Carolyne (219) perdent le cap dans les herbes à chameaux, 10 kilomètres en plus entre la balise 1 et 2, avant de filer sur la balise 3 en lançant « C'est pas possible, ils les cachent les balises ! ».
Du coté de Sabine et Marie, (224), ça avance méthodiquement, et tranquillement, en enchaînant les balises. Dounia et Karima (236) sont loin devant : elles ont passé la balise 3 à 9h58 !
L'équipage 237, nos belles journalistes de 2M, arrivent à la balise à 13h14. « Enfin, crient-elles, c'est pas possible, on est passées par toutes les dunes !.. ». Certes elles arrivent plus tard, mais elles sont presque au kilométrage idéal. Il faut dire qu'elles ne perdent pas le cap les filles, elles se relaient pour la conduite à chaque balise même si elles nous avouent avoir fait une moyenne de trois heures entre deux balises. Nadia raconte sur les ondes de Radio Mars qu'elles prennent un minimum de risque, pour le véhicule comme pour elles.
Vers le milieu d’après-midi le temps se couvre, quelques gouttes commencent à tomber, et les filles ont du mal à trouver la dernière balise, la n°6 qui est commune à tous les parcours.
Vers 18 heures, Sabine et Marie, Dounia et Karima, ainsi que Naïma et Carolyne sont rentrées au bivouac où un vent de sables souffle pour intermittence, emportant les tentes mal fixées.
Vers 19 heures Ihsane et Nadia rentrent épuisées, en larmes, de fatigue et de joie, heureuses d’être rentrées au bivouac, malgré le fait que certaines balises n'ont pas été faites. « On est passées par des canyons de folies, racontent-elles, c'était tout noir sur la carte, incroyable ! ».
A 20h environ, Zineb et Afaf arrivent un peu décontenancées : un tankage et l'aide d'un autre équipage pendant une heure et demi leur on fait perdre du temps ; elle n'ont pas réussi à atteindre toutes les balises.
Le vent souffle toujours très fort quand les Gazelles, épuisées mais ravies, prennent le chemin des tentes ensablées.
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