Les gros SUV ont le vent en poupe. Mais, pour ne pas s'attirer les foudres des écologistes, ils misent sur l'électrification pour diminuer leur appétit. À l'image de BMW, qui a présenté un concept deX5 hybride hier, le Range Rover (ainsi que son frère plus petit, dénommé Range Sport ) hérite d'un bloc électrique. Sauf qu'ici, la batterie n'est pas rechargeable sur secteur, et la mécanique thermique carbure au gazole. La consommation s'annonce donc moins spectaculaire, mais plus proche de la réalité : selon la marque britannique, le V6 turbodiesel limite sa soif à 6,4 litres en cycle mixte, une bonne valeur pour un mastodonte de 5 mètres. Avec la puissance fournie par le 3-litres thermique, 292 ch tout de même, et l'apport de 48 ch du bloc électrique (soit 340 ch au total), les performances n'auraient rien à envier à celles de la version SDV8. Le Range bondirait ainsi en moins de 7 secondes de 0 à 100 km/h, pour atteindre une vitesse de pointe de 218 km/h (225 pour le Range Sport). En tout et pour tout, jusqu'à 700 Nm peuvent être transmis aux quatre roues via une boîte automatique à huit rapports.
L'accumulateur lithium-ion est logé sous le plancher, sans empiéter dans l'habitacle ou le coffre. Selon Land Rover, même les sixième et septième sièges (optionnels) dans la malle resteraient au catalogue. Et la voiture serait aussi douée pour le franchissement que les versions classiques. Pour preuve, deux prototypes ont entamé hier un parcours de 16.000 km, menant de l'usine britannique de Solihull jusqu'au siège de la maison mère Tata, situé à Mumbai, en Inde. Le tracé suit la route de la soie, un matériau aussi noble que le doyen des SUV de luxe. Les prix n'ont pas encore été communiqués, mais les Range Rover et Range Sport hybrides seront disponibles à la commande dès le mois d'octobre, pour des premières livraisons qui devraient intervenir au printemps 2014.
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