Le souci de faire toujours mieux peut conduire à faire superflu. BMWs'est laissé prendre à ce toit pliant d'une grande complexité pour réunir le meilleur de deux mondes, le coupé et le cabriolet. Il y parvient avec une silhouette particulièrement élégante sur une voiture des quatre saisons qui pourra même s'offrir le luxe des quatre roues motrices. À BMW, rien d'impossible et il le prouve. Mais les prix subissent hélas cette inflation de technologies brillantes.
Si dans le premier cas l'étanchéité et l'insonorisation sont parfaites - c'est bien le moins -, dans le second le niveau 2 d'équipement propose une climatisation à trois zones et surtout le chauffage de nuque pour les deux passagers avant. On pourra y ajouter pour les plus douillets les sièges avant et le volant chauffants. En revanche, si la forme des sièges arrière est très accueillante à l'oeil, y accéder est une autre histoire, car l'avancée du siège n'est pas automatique. De plus, l'espace réservé aux passagers et notamment la largeur aux coudes en destine l'usage à des enfants.
En compensation les places avant, avec leurs ceintures intégrées et le chauffe nuque, sont beaucoup plus confortables et permettent d'envisager de grandes randonnées avec cette Série 4. Le tonus du 6 cylindres biturbo ne demande qu'à s'exprimer et son joli chant était cadencé sur notre voiture d'essai par les huit rapports de la boite automatique. Les programmations permettent de s'adapter à la météo et les palettes au volant de prendre à tout moment la main sur l'automatisme si l'on juge qu'il n'est pas assez rapide.
On ne manquera pas d'en user et d'en abuser d'ailleurs tant la boîte apparaît "touristique", comparé aux 306 ch qui ne demandent qu'à s'exprimer, un plaisir décuplé toit ouvert. Pourtant, le surpoids considérable lime quelque peu les griffes de ce fauve en surcharge pondérale. Grâce au couple de 400 Nm constant de 1 500 à 5 000 tr/min., les reprises et les performances sont de très bon niveau, mais derrière celles du coupé beaucoup plus léger et réactif. Le cabriolet paie là son excès de zèle sur le mécanisme de toit dont la fonctionnalité supplémentaire coûte cher pour un service rendu à notre avis dérisoire. On pourra aussi ergoter sur la direction à démultiplication variable qui peut parfois surprendre en conduite sportive, mais on finit par comprendre que sans doute auprès d'un coupé plus typé sport, BMW ait fait le choix d'un coupé-cabriolet de grand tourisme. Et là, il a forcément touché juste.
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